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Campagne de vols tests, suite !

Après les premiers vols de début septembre, Solarstratos reprend la voie des airs. Ce début octobre est en effet agendée la partie II de la campagne de tests. L’occasion de vous donner quelques informations et explications, en direct du front. Par exemple, pourquoi le vol du 13 septembre, parti pour une heure, n’a retrouvé la piste de Payerne qu’après 78 minutes ? Embarquez dans cette newsletter : HB-SXA au rapport !

Pourquoi le vol du 13 septembre a-t-il joué les prolongations ?

Tout s’est bien passé pour le deuxième vol de début septembre. Au matin du mardi 13, HB-SXA a décollé à 9h47, avec le pilote Gérald Ducoin pour la deuxième fois aux commandes, et Raphaël Domjan comme copilote. Montée à 4000 pieds, réalisation des tests prévus… C’est dans la phase de retour qu’il a fallu chambouler le plan de vol, le duo de pilotes prolongeant la sortie de 18 minutes. Problème technique ? Pas du tout. Juste un bouchon dans le ciel de Payerne ! Oui, ça arrive. Et tout solaire et électrique qu’il soit, SolarStratos n’a droit à aucun privilège ni passe-droit. Les FA-18 passent, HB-SXA attend son tour ! « Il faut dire que nous sommes très, très lents par rapport à eux, mais aussi par rapport aux autres avions militaires, hélicoptères et vols privés ; mais cette situation est prévue dans les procédures et une zone d’attente est définie », note Roland Loos, CEO de la mission.

L’indispensable permis de voler délivré par l’OFAC

L’aviation a aussi son organe de contrôle et de certification. En Suisse, l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a la haute main sur les objets volants identifiés. Comme les véhicules roulant au sol, les aéronefs doivent être homologués – et immatriculés – avant d’obtenir l’indispensable permis de voler. Dans le cas d’un avion prototype comme SolarStratos, sur lequel se multiplient les essais et variantes techniques, une nouvelle autorisation doit être sollicitée à chaque fois que la structure est touchée. « Parfois, on envoie un croquis à Berne et on reçoit le feu vert dans la journée », note Roland Loos. « Parfois, l’OFAC vient sur place pour voir les modifications apportées ». Pour cette campagne de début octobre, il a fallu demander un nouvel OK. « Ces contraintes administratives vendent moins de rêve que quand Raphaël raconte SolarStratos, mais elles font aussi parties de l’aventure », sourit Roland Loos. Joli clin d’œil tout de même: en plus du niveau de sécurité élevé que l’OFAC doit garantir à l’aviation civile, cet organe veille aussi à ce que l’aviation « suive un développement durable ». De ce côté, SolarStratos n’a pas de souci pour montrer patte blanche !

Contraintes météo : ce n’est pas le soleil qui compte le plus

Après les abondantes pluies qu’a déversé la seconde moitié de septembre, la météo a semblé jouer en notre faveur pour ce début d’octobre. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, le soleil n’est pas l’élément le plus décisif. « Nous n’utilisons en effet pas les batteries au maximum lors de ces vols d’essais », explique Roland Loos. L’impératif, c’est le plafond de nuage, et de ne pas avoir trop d’humidité ou d’orage, rendant tout vol impossible pour SolarStratos.

Hélice à pas variable. Prête… à tourner !

L’hélice ! Elément technique essentiel, c’est elle qui, actionnée par l’énergie solaire captée et injectée dans le moteur, fait avancer SolarStratos, brassant l’air pour propulser l’avion en avant. Pour aller au bout des possibles optimisations, une hélice à pas variable a été conçue. Pour les non-initiés, cela veut dire que l’inclinaison des pales de l’hélice peut être modulée en cours de vol selon les conditions et les objectifs souhaités. « Cela permet au pilote d’optimiser le rendement, par exemple pour monter plus vite », explique Roland Loos. Mais où est-elle, cette fameuse hélice ? Hé bien là ! Dans le hangar de HB-SXA. Prête à être montée. Et à tourner. Hâte que ce moment vienne ?

Les Ecrans de l’aventure à Dijon : « Raphaël Domjan for president »

Un éco-explorateur pionnier de l’aviation solaire pour piloter le jury « films » du Festival Les Écrans de l’aventure, ça fait sens. Du 13 au 16 octobre, Raphaël Domjan aura l’honneur de présider le jury « films » de la 31ème édition de ce grand rendez-vous de l’Hexagone. Cette année, 14 films sont en lice, plus 5 hors compétition, ainsi que six livres d’aventuriers en course pour le Prix de la Toison d’or.

Pour tout savoir : www.lesecransdelaventure.com